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  • Nicolas

Suis-je seul?

Dernière mise à jour : 19 mai 2020

"Qui suis-je, où vais-je, dans quel état j'erre...?" (héros inconnu)

La puissance du moment est venue me rappeler avec force et fracas la théorie de Maslow et de sa fameuse Pyramide, venant m'interroger sur le futur de mon activité et, pour le dire plus basiquement, de mon moyen de subsistance. Elle est aussi venue remettre en question ma sécurité, celle de ma famille, de mes proches.

Fort heureusement pour moi, nos "héros du quotidien", ceux que l'on applaudit tous les soirs (en se rendant compte qu'on a oublié de les applaudir les autres jours), sont là pour atténuer le choc, m'assurer le minimum vital. Ils me nourrissent, me soignent, veillent à ce que les rues soient propres, à ce que je sois en sécurité le peu de fois où je sors. Chaque applaudissement pour ces héros fait aussi résonner en moi la question de mon utilité.

Chaque journée qui passe interroge ma vie personnelle ou professionnelle, leur rythme, leur équilibre, mes pratiques professionnelles ou relationnelles dans ce tout petit monde devenu totalement digital.

Suis-je le seul?

Quand j'écoute et lis ce qui anime la place publique (réseaux sociaux, médias,...), j'observe un débat qui prend de l'ampleur, tant il cristallise deux opinions déjà très présentes avant le COVID-19 :

Reprenons le plus vite possible, le plus important, c'est de sauver l'économie L'occasion est unique, profitons-en pour changer

Derrière, j'y retrouve aussi la notion d'utilité, et sa déclinaison de questionnements fondamentaux : qu'est-ce qui est utile et ne l'est pas ? Qu'est-ce qui est prioritaire ? A quel terme ? Quel sens voit-on à ce qu'on fait ? Quelle direction souhaite-t-on prendre ? Comment ?

J'y vois une réponse : non, je ne suis pas seul à m'interroger ... ... mais aussi une nouvelle question : que mettre en face ?

"Ce n'est pas la plus forte des espèces qui survit, ni la plus intelligente. C'est celle qui est la plus adaptable au changement, qui vit avec les moyens disponibles, et qui coopère contre les menaces communes" (Charles Darwin)

La puissance du collectif

En tout humilité, je suis bien incapable de prédire les changements qu'engendrera cette crise. Raison pour laquelle je ne prodigue pas depuis un mois des conseils du type "comment manager en période de confinement", ou ne sollicite pas non plus mon réseau, afin de le laisser se concentrer sur ses priorités.

En revanche, je peux probablement prédire sans trop de risques deux choses : 1. Croire que tout reprendra comme avant revient à enfouir sa tête profondément dans le sable. C'est refuser l'incertitude plutôt que de l'interroger, la comprendre, se l'approprier. 2. Croire que tout changera tout seul, magiquement, est tout aussi naïf à mes yeux. C'est refuser la puissance des besoins primaires et de l'angoisse qu'ils véhiculent.

Alors dans ce contexte, pourquoi ne pas structurer une pensée collective sur ces questions? Travaillons-le futur, modelons-le des enseignements de cette crise, de ce que l'on veut, de ce que l'on ne veut plus, de ce que l'on espère.

Organisons des ateliers thématiques, réfléchissons ensemble, endossons nous aussi nos costumes de héros pour prendre part à notre aventure collective.

C'est en tout cas la piste que je suis, pour aider à ma manière.

A suivre, donc... rendez-vous dans les semaines à venir !

En attendant, si vous avez des projets, des idées, ou juste envie de discuter, n'hésitez pas. Et n'oublions pas :

"Si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble."

(proverbe africain)


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